« Céramique contemporaine française, les artistes de la collection de Viviane S. » au Museu del Càntir d’Argentona (Barcelone).
Exposition du 1er juillet au 1er novembre 2022
Les artistes présentés : Pierre Amourette, Gisèle Buthod-Garçon, Coralie Courbet, Valérie Delarue, Nicolas Fédorenko, Jean-François Fouilhoux, Alain Gaudebert, Jean Girel, Philippe Godderidge, Armel Hédé, Valérie Hermans, King Houndekpinkou, Michel Le Gentil, Patrick Loughran, Hervé Rousseau, Bertrand Secret, Camille Virot
L’exposition s’ouvre dans le cadre de la foire internationale de céramique d’Argentona, du 1er au 3 juillet 2022
Museu del Càntir – Plaça Església, 9, 08310 Argentona, Barcelona
Au mitan des années septante, un étrange marin breton plantait sa rame sur les terres d’Ocre, laissant la mer déchaînée à sa place pour s’aventurer vers les zones non moins tumultueuses d’une argile mystérieuse. Le mataf en effet, ensorcelé par la terre, entrait en céramique. Peu enclin à la plaisance, il apprit à composer avec le feu et passa avec acharnement la ligne des hautes températures…
Il faudrait, pour parler d’Alain Gaudebert et de son œuvre, filer plus encore cette métaphore de l’océan, convoquer aussi la danse, l’alpinisme ou la corrida… Il me le confiait lui-même, il y a quelques années : « Ça ne passe pas par les mots. Il n’y a que le poète qui peut mettre des mots sur une œuvre… Il n’y a que lui qui la respecte. (…) Si on met des mots tout de suite sur une œuvre, on la diminue, on la ratatine, on la détruit même…. Le feu, c’est ça mon écriture. Peut-être que le feu publie le texte… »
Si l’œuvre d’Alain échappe donc à la description, c’est parce qu’elle constitue elle-même une langue, une écriture. C’est sans doute ce qui l’a poussée à entrer en dialogue avec les poètes et les écrivains. Avec Jean-Clarence Lambert et Marcel Moreau, ils sont pléthore depuis des années à fréquenter l’atelier, à venir poser leurs mots dans l’argile, à les soumettre à l’épreuve du feu.
Inactuelle, cette céramique a à voir avec le jaillissement et les gestes premiers de l’humanité. Elle converse aussi bien avec les signes néolithiques qu’avec les grands maîtres du xxe siècle : Dalpayrat, Chaplet, Delaherche… Elle est originale, car elle est un retour constant aux origines ; le temps est aboli. Aussi Wladimir Weidlé aurait pu dire d’elle : « L’art est un acte, une parole, un feu vivant, une étincelle transmise d’homme à homme. L’œuvre que l’artiste porte en lui ne sera rien si elle n’est pas tout d’abord un puissant accumulateur d’énergie vitale. »
Le temps d’un confinement
du 21 septembre au 11 octobre 2020
19, rue Paul Fort
75014 Paris
tous les jours de 16h à 21 h
Cette période de confinement total que nous venons de vivre, à l’échelle planétaire, est inédite.
Nous sommes restés pendant plusieurs semaines isolés, confinés….une pause…un temps en suspens, propice à la réflexion, à la méditation, à l’introspection.
A la créativité ?
Qu’ont fait les artistes ?
Quatre céramistes et deux photographes témoignent de leurs activités pendant cette période.
Avec les céramistes :
Elisabeth Chauvenet, Valérie Delarue, Alain Gaudebert, Alain Vernis
et les photographes
Philippe Daurios, Hervé Abbadie
INFORMATIONS
Hélène AZIZA
19, rue Paul Fort Paris 75014 France
helenaziza@19paulfort.com
+33 (0) 1 48 74 27 80
http://www.19paulfort.com
En 2014, Alain Gaudebert avait participé à « Les lies », l’hommage rendu à l’écrivain par son pays d’origine au Grand Hornu. Un programme proposant livre d’artiste, exposition, installation vidéo, représentation théâtrale et récital de piano, à partir et autour de l’oeuvre écrite de Marcel Moreau.
Dans l’atelier de Saint-Aubin Château-Neuf, Marcel Moreau avait incisé de son écriture manuscrite si caractéristique des textes de son crû, mis en scène dans la terre et cuits par Alain Gaudebert. Cela avait donné lieu à des grottes, des ventres de mots, et une belle rencontre.
L’écrivain Marcel Moreau est décédé samedi 4 avril, du coronavirus.
« Les lies », exposition, musique, installation vidéo, exposition… en hommage à Marcel Moreau, en décembre 2014